...
Par Assia Chikh

Pourquoi ton cerveau te sabote quand tu veux parler anglais (et comment le reprogrammer grâce aux neurosciences)


Tu es en vacances à l’étranger. Tu es dans un café, seule ou avec ta famille. Au moment de commander, le serveur s’approche avec un grand sourire et te lance un “What would you like to drink?”

Ton cœur s’accélère. Ton cerveau se met en alerte. Tu SAIS ce que tu veux dire, mais au moment de parler… plus rien. Un blanc. Tes pensées s’emmêlent, ton visage chauffe. Finalement, tu montres du doigt une boisson sur le menu en balbutiant un timide “This, please.”

Une fois le serveur parti, un mélange de frustration et de regret t’envahit. Pourquoi je n’ai pas simplement essayé ? Pourquoi c’est si dur de parler alors que je comprends presque tout ?

Si cette scène te parle, sache que ce n’est ni une question de talent, ni d’intelligence.

C’est ton cerveau qui te protège… à sa manière.

Le cerveau, ce gardien du confort.

Les neurosciences nous enseignent une chose essentielle : le cerveau est avant tout une machine d’adaptation et de survie. Son but principal n’est pas de te rendre bilingue, mais de te garder en sécurité.

Or, parler une langue étrangère active plusieurs régions cérébrales :

  • L’hippocampe, qui stocke et récupère les mots appris
  • Le cortex préfrontal, qui orchestre la construction de la phrase
  • L’amygdale, qui détecte le stress et la peur
  • Résultat : ton cerveau entre en mode “fige (freeze) ou fuis (flight)”. Il bloque l’accès aux mots et privilégie une réponse de repli.

    Pourquoi ton cerveau préfère te faire taire ?

    Si tu as grandi dans un environnement où l’erreur était perçue comme un échec (plutôt qu’une étape d’apprentissage), ton cerveau a appris à associer le risque à une expérience négative.
    Mais bonne nouvelle : grâce à la neuroplasticité, il est possible de reprogrammer ton cerveau pour qu’il cesse de voir l’anglais comme une menace.

    Comment reprogrammer ton cerveau pour enfin parler sans peur:

    1. Rassure ton amygdale
    La peur du jugement est une construction sociale, pas une réalité. En répétant des phrases à voix haute, même seule, tu entraînes ton cerveau à désactiver cette réponse de panique.

    2. Utilise l’apprentissage actif
    Lire et écouter ne suffisent pas. Pour intégrer une langue, ton cerveau a besoin de créer des connexions profondes. C’est pourquoi l’immersion et l’interaction sont bien plus efficaces que la simple mémorisation.

    3. Reconditionne ton système de récompense
    Chaque fois que tu oses dire un mot en anglais, même mal prononcé, ton cerveau libère de la dopamine, l’hormone du plaisir. Plus tu accumules ces petites victoires, plus ton cerveau associe l’anglais à une expérience positive.

    4. Travaille en environnement sécurisé
    Le stress inhibe la mémoire et ralentit l’apprentissage. Dans un cadre bienveillant et motivant, où l’erreur est vue comme une progression, ton cerveau désactive son mode défensif et accélère son apprentissage.

    Le cerveau n’a pas besoin de plus de temps, mais de la bonne méthode

    On croit souvent qu’avec le temps, la peur disparaîtra. Mais en réalité, sans action concrète, le cerveau renforce ses blocages.

    Ce n’est pas une question de capacité, mais d’exposition et de conditionnement.

    Et parfois, il suffit d’un bon contexte pour que tout bascule.

    C’est exactement ce que vivent les femmes qui rejoignent MyFuntasticLadies. Elles ne viennent pas parce qu’elles sont déjà à l’aise en anglais. Elles viennent parce qu’elles veulent transformer leur cerveau pour enfin parler librement.

    La prochaine session commence le 3 avril 2025. Peut-être que ce sera le bon moment pour toi aussi.


    Rédigé par Assia Chikh